Quelques informations et anecdotes supplémentaires sur nos vacances à Gran Canaria

Comme je le disais dans mon article précédent, la grande Canarie bénéficie d’un été bien prolongé avec un printemps précoce.  En plus de ça, je dois ajouter qu’il y a parfois énormément de vent, ce qui en fait un spot de rêve pour les surfeurs. Malheureusement je ne surfe pas, mais si vous cherchez où surfer, je crois que c’est un endroit parfait pour ça, même mieux que pour la baignade.

Cela vaut la peine de louer une voiture ou de se déplacer autrement dans l’ile. En effet, le nord et le sud sont très différents. Le sud est sec avec de grandes plages et de grands complexes touristiques. Des hôtels immenses, des centre commerciaux de restaurants qui proposent tous des tapas, de la nourriture allemande, italienne, mexicaine, etc… Difficile de faire moins authentique.

Le nord de l’ile est plus nuageux et plus montagneux. Il y a beaucoup plus de végétation, des volcans et des plantations de café, et de bananes, entre autres. De plus, il est important de visiter Las Palmas et de profiter de sa plage.  N’hésitez pas à gouter aux petits restos des rues transversales, même dans les quartiers touristiques. Petite chose à savoir pour ceux qui ont l’habitude de manger tôt: les horaires de repas sont espagnols, c’est-à-dire que les restaurants ouvrent de 13h à 16h environ pour le repas de midi, et le soir ils n’ouvrent jamais avant 20h.

Comme il y a beaucoup de vent, nous avons trouvé plutôt beaucoup de plages du nord où flottait le drapeau rouge, mais elles sont belles quand même. Certaines sont de sable noir, d’autres de galets. Les plages de Maspalomas au sud ont un sable plus clair.

Pour gouter les spécialités, mieux vaut se rendre dans le nord, par exemple à Las Palmas. Les boutiques de souvenirs vendent des spécialités délicieuses : sauces typiques « mojo rojo» et « mojo verde » qui sont des sauces faites avec des poivrons, confitures de papaye, mangue, goyage et fruit du cactus, liqueur de banane et « ronmiel » qui est un alcool au gout de miel de palmiers si je ne me trompe pas. Cela dit, vous les trouvez moins chers et en plus grande quantité dans les supermarchés.

Ah oui, j’allais oublier : Gran Canaria est l’ile du sport. Pas seulement du surf, mais aussi du golf, du cheval, de la course à pied, du vélo, etc. Vous croisez PARTOUT des gens en vêtements de sport ou en train de faire du jogging, du vélo ou du stretching. Nous avons même marché sur une promenade sur laquelle étaient fixés des appareils de fitness.

De plus, il y a TROIS magasins Décathlon sur 30km de distance seulement. Du coup, on en a profité quand il pleuvait 😉

Pour finir, il faut parler de cette phrase que vous entendez partout où vous allez là-bas, à moins d’être vraiment complètement perdu dans la montagne : « Whereareyoufrom ? ».

Au début on joue le jeu, mais bon après quelques jours on commence à saturer un peu. Surtout, si vous ne répondez pas, ils essaient de « deviner » : « español ? alemán ? …. ». Eh oui, la plupart du temps il semblerait qu’il n’y ait pas beaucoup de touristes francophones. Je dis ça parce que les cartes des restaurants sont disponibles en espagnol, allemand, danois, finnois, anglais et norvégien (si je me souviens bien des drapeaux), parfois italien… très rarement en français.

Du coup, Jorge a fini par répondre parfois qu’il était portugais, ce qui est le cas… et ça leur en bouche un coin !

De mon côté, j’ai réfléchi à quelques suggestions pour ne plus s’ennuyer avec ces gens : pourquoi ne pas leur retourner la question ? Y tú, de donde vienes ?!

Et pourquoi pas : « Well… I’m from Venus and my husband is from Mars »….

Diagnostic : c’est une ile petite mais variée où on ne s’ennuie pas, car en général, la météo est bonne , les Canariens sont accueillants et la ville de Las Palmas très animée.

Via ferrata aux Canaries

Comme nous aimons profiter du chaud et du soleil le plus longtemps possible, nous avons choisi d’aller aux Canaries en octobre, ce qui nous permet d’aller pas trop loin mais avec une bonne météo à la fois pour la montagne et pour la plage.

Nous avons loué une voiture, ce qui nous a permis d’explorer presque toute l’ile, car elle n’est pas très grande. Il faut un peu moins de 2h depuis l’aéroport pour se rendre dans les villages les plus reculés. Sinon pour aller à Las Palmas (c’est-à-dire tout au nord) c’est environ 15 minutes et pour aller à Maspalomas (tout au sud) environ 30 minutes.

Le but était de faire de la plage, d’explorer et de faire des via ferratas. D’après Internet, il y en avait une dizaine. Ce que nous avons vu par la suite, c’est que si ces vias étaient praticables en 2016 ou 2017, la plupart ne l’étaient plus en 2018. Apparement, elles ont toutes été démontées sauf deux, faute d’entretien ou d’adaptation aux normes.

Tout d’abord, nous sommes allés sur le site de Bahia Feliz / Tarajillo où se trouvaient les via ferratas nommées « Extraplomix », « Primera luna » et « Jesus Beitia ».  Grâce aux indications trouvées sur différents sites web, nous avons trouvé le lieu de parking et atteint le rocher après environ une heure de marche dans un décor de petits canyons genre far west, tout orange.

L’ « extraplomix » semblait être en état de marche si je puis dire, mais vraiment très rouillée.  Nous ne l’avons pas faite, parce que c’est probablement la via ferrata la plus dure qui existe, car elle n’est quasiment qu’en dévers. La « primera  luna » et « Jesus Beitia » étaient démontées, les noms effacés et un caillou retenait un papier qui expliquait qu’elles ne sont pas aux normes.

Nous avons trouvé un BOUT de via ferrata. Entre la première et la deuxième anciennes vias, il y avait des échelons et un câble tout neuf, où nous sommes montés, mais ça n’a duré que 5 à 10 mètres. Ensuite, il n’y avait rien, nulle part, pas de suite. Alors nous sommes redescendus par le même chemin. Pas bien compris ce que c’était.

Le jour suivant, nous sommes allés sur le site de Tafira Baja dans l’espoir de faire les deux petites via ferratas « Bienmesabe » et « Robenreford ». Le site est assez moche, car à côté d’une autoroute  et de gros pylônes pas très jolis, et pas vraiment dans la nature. Il est au-dessus d’une plantation de bananes et le départ et l’arrivée se font sur un grand ancien parking très glauque.  La « bienmesabe » était démontée, mais l’autre bénéficiait d’un beau câble neuf, pas toujours de la même épaisseur que chez nous, mais ça a très bien été. Attention aux cactus pour remonter au vieux parking.

Pour notre troisième tentative, nous sommes allés sur le site de Tasarte. Nous avons bien trouvé l’endroit et j’ai pu faire une photo du rocher depuis le parking, donc l’approche n’est pas très longue il semblerait. D’après Internet, la via ferrata « Amor cocodrilo » fait partie des deux vias qui n’ont pas été démontées. Mais… il soufflait ce jour-là un vent très fort, je dirais environ 50-60km/h. Nous étions dans la voiture, arrêtés, et elle bougeait beaucoup, nous avions juste envie de redescendre de la montagne avant que le vent nous emporte. Je suis quand même sortie voir où se trouvait le chemin d’approche, mais on n’arrivait pas à marcher droit à cause du vent, alors on a dû rentrer.

Notre regret est que la via « Mirando al mar soñé» était (d’après une récente vidéo sur Youtube) également démontée. En effet, elle était au-dessus de la mer et cela devait être un endroit magnifique pour une via ferrata,  à l’instar de la via de Capo Caccia en Sardaigne.

En conclusion, je dirais que c’est bien dommage d’ouvrir partout des vias ferratas sur l’ile en 2015-2016 et de les fermer l’année d’après.

Ci-dessus, le site de la via « Robenreford » et ci-dessous le site de la via « Amor cocodrilo ».